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Michel Soskine Inc. participa en Art Paris con Ángel Alonso

Michel Soskine Inc.

Del 4 al 7 de abril

Stand: B6


Michel Soskine Inc. est heureux de présenter  à Paris la première exposition de Angel Alonso depuis 30 ans.
Celle ci fait suite à une importante exposition organisée à L'ArTsenal de Dreux en 2013 et au bel ouvrage que lui ont consacré les éditions Somogy.
Seront exposées sous la voûte du Grand Palais des tableaux des années 80 - 90, période mature de l'artiste et en particulier les oeuvres de la série des " Désastres".

Biographie de l'artiste:
Agé de 15 ans, Ángel Alonso est arrêté, incarcéré et condamné à mort après la prise de Bilbao en 1938 durant la guerre civile espagnole. Sa famille dépose un recours en grâce, accepté. Il retourne chez lui mais quelques mois plus tard, est de nouveau arrêté pour désertion, n’ayant pas effectué son service militaire. Il est alors déporté sur l’île de Fuerteventura. Alonso s’évade puis, après une période de clandestinité, gagne en 1947, la frontière française pour rejoindre Paris. Ces années de prison seront l’un des fondements de son amitié indéfectible avec la philosophe et poète espagnole María Zambrano, elle-même réfugiée politique, qu’il connaîtra au début des années 1950. 

Une série de rencontres heureuses et d’amitiés orientèrent la première étape de son travail : Vieira da Silva, Árpád Szenes, E.M Cioran,André Pieyre de Mandiargues,Ionesco, Pierre Boulez et surtout Pierre Tal-Coat et Nicolas de Staël. 

En 1950, Angel Alonso se voit menacé d’extradition vers l’Espagne franquiste par les autorités françaises. Un comité de soutien s’organise, constitué entre autres par Michel Leiris, Francis Ponge, Henri Calet ou encore Pierre Descargues. Il n’obtiendra la nationalité française qu’en 1971 .

En 1952, Alonso par volonté d´indépendance, refuse d' exposer à la prestigieuse Galerie Jeanne Bucher. 

En 1955, exposition à la Galerie André Schoëller, qui déjà représente Rebeyrolle, Fautrier, Messagier, Gnoli et Arroyo.
 À partir de cette exposition ses matériaux deviennent plus denses et Alonso commence à approfondir son travail sur la matière et le paysage, s'installant à la campagne dans le Limousin puis ensuite dans la Beauce.
À partir de 1960 il développe ses plus importantes recherches sur ce qui pourrait constituer un triptyque de la terre, du char- bon et de la paille auxquels il mêle parfois la brique pilée et la pierre. Il commence la série des grands tableaux noirs composés à partir de poudre de charbon, de végétaux brûlés, de paille, de feuillage, de terres. 

Personnage angoissé et solitaire,  se tenant volontairement à l'écart du marché de l 'art, Alonso aura aussi le soutien de quelques grands collectionneurs français qui, sa vie durant ferons l'acquisition de nombreuses oeuvres.

À partir de 1982, Alonso s’installe rue Brézin à Paris dans l´atelier de son ami Pierre Tal - Coat que ce dernier met à sa disposition. Il alternera longtemps les séjours à Genainvilliers et rue Brézin avant de s’y installer définitivement au début des années quatre-vingt-dix. Un an plus tard, il expose à la galerie Cahiers d’Art. Dans ces travaux, la couleur constitue le paysage même. Avec une maîtrise exceptionnelle des matériaux, il n’hésite pas à inventer ses rouges, verts, jaunes, oranges... qui jaillissent de la surface poreuse de ses tableaux. 

Entre 1986 et 1989 la Galerie Barbier l’expose à plusieurs reprises. En 1987, Juan Carlos Marset, intellectuel et universitaire espagnol, proche de María Zambrano, rencontre Ángel Alonso à l’occasion de ses recherches sur la philosophe et prend la mesure de l’importance capitale du travail d’Alonso. Une grande rétrospective est alors mise en œuvre en Espagne, où l’intégralité de l’atelier d’Alonso est transportée pour l’organiser. 

La série Désastres exposée en 1992 à la Galerie Sapone de Nice, constitue l’aboutissement de sa dernière recherche. 

La mort brutale d’Ángel Alonso à Paris le 20 décembre 1994 transforme cette rétrospective en hommage sous la forme d’une exposition. Elle aura lieu en France, à l’Institut Cervantes (Paris, 1996), et en Espagne à la Fundación Marcelino Botín (Santander, août-septembre 1996), Círculo de Bellas Artes (Madrid, janvier 1997). 
En 2009, l' Etat Espagnol  achète un nombre important de ses œuvres et reçoit ses archives (écrits, correspondances, documents), avec en perspective la création d’une fondation à Santander.